Des blouses pas si blanches
- alicenieto
- 19 mai 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 mai 2024
« Harcèlement, dénigrement, agression sexuelle, les murs de l’hôpital dissimuleraient des agissements très graves »
🎬 C'est l'introduction du documentaire "Des blouses pas si blanches" réalisé par Marie Portolano et Grégoire Huet sur les coulisses de l'hôpital : un lieu où l'on "sauverait des vies plus qu'on en abîmerait ?", un lieu où l'on "préfèrerait recenser les héros plutôt que les bourreaux?" 🏥
Une claque. Il n'est pas possible de ressentir autre chose à la vue de la détresse des personnes qui ont le courage de témoigner, ou à l'écoute de ces phrases chocs prononcées par l'ensemble des parties prenantes de ce tournage qui veulent briser l'omerta :
🎙« Le problème, c’est que les gens ne portent pas plainte contre le médecin, parce que le médecin, […] c’est le médecin quoi…»
🎙« Moi j’ai tout dénoncé, j’ai reçu un appel pendant plus d’une heure d’une de mes responsables me disant : " lui, c’est un cadre supérieur, on va le protéger, ça fait vingt ans qu’il est ici." »
🎙« Du fait de ce système d’allégeance, si vous n’êtes pas du bon côté : c’est carrière terminée. »
🎙« C’est très mal vu au sein de l’hôpital, la judiciarisation des affaires. C’est très mal vu parce que vous rentrez dans la famille et la famille…reste en famille ».
🎙« Lorsqu’un signalement est effectué, la Direction se doit de protéger la victime de son agresseur présumé. Impossible donc de les faire re-travailler ensemble. Mais plutôt que de le sanctionner, la Direction va essayer de convaincre la salariée de reprendre le travail dans un autre service ».
🎙« La pire chose en France, c’est la confraternité. Les médecins considèrent que la loyauté envers les autres médecins est plus grande que la loyauté qu'on doit avoir envers les patients.»
Et à conclure ainsi : « Le silence, l’impunité, la tradition, le corporatisme ; le monde médical semble avoir bien du mal à se remettre en question. »
✖ Un rapport de domination, quel qu'il soit, entre médecin/patient, supérieur hiérarchique/employé, encadrement/service institutionnel, quelle que ce soit sa nature, sexuelle, idéologique ou identitaire, laisse toujours des traces.
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